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Antimatière . L' art du confinement . Apesanteur

Antimatière au seuil de l'antimonde - Le blog de Orphée

L'antimatière demeure un des grands mystères de la science. Lors du Big-Bang, matière et antimatière ont théoriquement été produites en quantité égale, or l'univers se compose uniquement de matière et l'antimatière semble avoir disparu.

Pour découvrir ce qu'il est advenu de l'antimatière, les scientifiques utilisent diverses méthodes qui ont pour but de déterminer si une infime différence entre les propriétés de la matière et celles de l'antimatière pourrait apporter un début d'explication.

L'étude de l'antimatière passe ainsi par la production d'antiatomes permettant d'étudier les caractéristiques spécifique de l'antimatière, s'il en existe. Mais ce n'est pas si simple. La matière et l'antimatière s'annihilant au contact l'une de l'autre, les antiatomes ont une espérance de vie très brève. Celle-ci peut toutefois être allongée à l'aide de champs magnétiques intenses et complexes qui permettent de capturer les antiatomes pour empêcher qu'ils entrent en contact avec la matière.

38 atomes capturés

Dans un article publié aujourd'hui dans la revue Nature, les physiciens de l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire, le Cern, annoncent qu'ils ont ainsi réussi à produire et à capturer des atomes d'antihydrogène dans le cadre de l'expérience ALPHA.

Ces atomes, les plus simples, sont composés d'un proton négatif (antiproton) et d'un électron positif (positron) à l'inverse des atomes d'hydrogène classiques composés d'un proton positif et d'un électron négatif.

Les chercheurs ont réussi  à conserver ces atomes d'antihydrogène pendant un dixième de seconde, un laps de temps suffisamment long pour pouvoir les étudier. Sur les milliers d'antiatomes produits par l'expérience ALPHA, 38, selon le dernier résultat, ont été capturés suffisamment longtemps pour être étudiés.

Confinement   électromagnetique  .les  bouteilles  magnétiques

 Comment l'antimatière est-elle stockée ? | Angels & Demons - The ...

Les atomes d'antihydrogène sont certes produits sous vide au CERN, mais ils sont entourés de matière ordinaire. La matière et l'antimatière s'annihilant au contact l'une de l'autre, ces atomes d'antihydrogène ont une espérance de vie très brève. Celle-ci peut toutefois être allongée à l'aide de champs magnétiques intenses et complexes qui permettent de capturer les atomes d'antihydrogène et ainsi d'empêcher qu'ils entrent en contact avec la matière.

Confiner  de  l' Anti - Matière  dans  des  cristaux

 CERN - Francesca Nessi-Tedaldi : Lire dans les cristaux

On savait déjà depuis des années qu'il était possible de confiner de l'antimatière dans des cristaux. Depuis1975 (par exemple au laboratoire Françoise Lure) on savait cibler des jets de particules, issus de « synchrotrons » avec une précision de quelques Angströms. Cela paraît incroyable, mais c'est ainsi. On peut donc tirer des atomes d'antimatière dans des cristaux spéciaux, qui possèdent des « lacunes » régulièrement distribuées. Sous la forme de particules chargées, l'antimatière est d'abord accélérée (anti-électrons et anti-protons), puis on favorise des recombinaisons (faisceaux de neutres). Ce sont alors des anti-atomes d'hydrogènes qui pénètrent dans le cristal, en direction de ces fameuses lacunes, peuplées d'électrons libres. L'anti-électron de l'anti-atome s'annihile alors avec un électron présent et l'antiproton, de charge négative, prend la place de l'électron libre dans la lacune, assurant la neutralité électrique de l'ensemble. On obtient ainsi de l'antimatière confinée électrostatiquement. Ce confinement ne nécessite aucune énergie et est parfaitement stable et durable. Les anti-protons, totalement intégrés au réseau cristallin, qu'ils « dopent », sont étroitement bridés. On peut alors laisser tomber un tel cristal par terre sans que rien ne se passe. Aucune crainte de voir les antiprotons s'échapper de leur prisons électrostatiques. C'est l'arme idéale, facile à produire et à stocker, qui devient la plus rustique qui soit au monde. Pour l'activer, il suffit d'un agent qui déséquilibre le cristal. A la limite certains de ces cristaux pourraient être... solubles, la bombe se déclenchant lorsque vous la trempez dans votre tasse de café ! En pratique une détonation sert de déclencheur. Les Américains (mais j'ai dû alors compléter ultérieurement ces informations par d'autres sources) ont mis au point des « bucky balls » (traduction littérale : des « cochonnets ») d'une taille centimétrique, contenant de l'antimatière stocké dans un cristal, la puissance étant équivalente à 40 tonnes de TNT. Diamètre : deux centimètres de diamètre, écran thermique compris. L'avènement de cette arme dite « de quatrième génération » est un facteur d'insécurité terrible.


 



18/11/2010
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