Paranovni - Sciences Parallèles

Paranovni -  Sciences  Parallèles

Fabriqué du Sang à partir des cellules souches

Cellules souches hématopoïétiques

Les cellules souches embryonnaires proviennent d’embryons humains, dans les tout premiers jours de leur développement. Elles peuvent potentiellement être transformées en n’importe quelles cellules du corps, cardiaques, pancréatiques ou cérébrales par exemple. Le but des scientifiques: pouvoir remplacer des cellules endommagées ou malades à l’aide de ces cellules et permettre la reconstitution de tissus ou d’organes.

DU  SANG  FABRIQUER  A  PARTIR  DES  CELLULES  SOUCHES

Des chercheurs français de l’INSERM et de l’AP-HP sont parvenus à injecter à un patient des globules rouges créés à partir de ses propres cellules souches. Il s'agit de la première autotransfusion humaine jamais réalisée.

Si les chercheurs ont échoué jusqu'à présent, à concevoir du sang artificiel, c'est une première mondiale que viennent de réaliser des chercheurs français. Ceux-ci sont parvenus à pratiquer une autotransfusion humaine de globules rouges. Autrement dit, ils ont injecté à un patient des cellules sanguines créées à partir de ses propres cellules souches. Un exploit qui permet d'espérer qu'un jour les malades ayant besoin d'une transfusion sanguine deviennent leurs propres donneurs.

A l'origine de cette percée, une équipe dirigée par Luc Douay de l’Université Pierre et Marie Curie (UPMC) à Paris qui a conduit ses travaux en deux temps. Ils ont tout d'abord prélevés chez le patient des cellules souches hématopoïétiques humaines (CSH) qu'ils ont ensuite mises en culture pour produire des milliards de globules rouges. Pour ce faire, ils ont alors notamment appliqué des facteurs de croissances spécifiques "qui régulent la prolifération et la maturation des cellules souches en globules rouges", rapporte Destinationsanté.com.

La seconde étape, décisive, a donc consisté à réinjecter ces globules rouges cultivés à partir de cellules souches chez le patient. Résultats : "Au bout de cinq jours, le taux de survie de ces globules rouges dans la circulation sanguine était compris entre 94 et 100%. Et au bout de 26 jours, entre 41 et 63%", explique Luc Douay. Des résultats qui se sont montrés extrêmement positifs puisque "ce taux est comparable à la demi-vie moyenne de 28 jours des globules rouges natifs normaux. Nous démontrons donc que la durée de vie et le taux de survie des cellules cultivées sont similaires à ceux des globules rouges ’classiques’, ce qui étaye leur validité en tant que source possible de transfusion", a rajouté le chercheur. 

Un espoir réalisable si la technologie suit

Parus jeudi dans la revue Blood, ces travaux sont les premiers à démontrer la possibilité pour ces cellules de survivre dans le corps humain. Selon Luc Douay, il s’agit ainsi d’une "percée majeure pour la médecine transfusionnelle. Nous avons cruellement besoin de nouvelles sources de produits sanguins pouvant être transfusés, en particulier pour faire face à la pénurie de donneurs de sang et pour réduire le risque d’infection lié aux nouveaux virus émergents, associé à la transfusion classique".

Mais, envisager pour le futur une production à grande échelle de ces cellules est une toute autre histoire qui relève du défi, comme le souligne Luc Douay : "Cela nécessite des progrès technologiques supplémentaires dans le domaine de l’ingénierie cellulaire. Mais nous sommes convaincus que les globules rouges cultivés pourraient constituer une réserve illimitée de cellules sanguines et une alternative aux produits de transfusion classiques ".




03/09/2011
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 36 autres membres