Paranovni - Sciences Parallèles

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les découvertes interdites

 

 
« Peut-être faut-il admettre que toute science est maudite ! » écrivait en 1970 Michel Magrat, professeur au Collège de France. Il songeait, à travers ces mots, à la responsabilité du savant dans les armes terrifiantes qui mettent en danger l'avenir de notre planète. Mais sans doute voulait-il aussi évoquer, par cette formule lapidaire, une gigantesque conspiration qui s'étend à l’échelle de la planète, qui déborde les siècles et les philosophies et s'efforce, dans les ténèbres, d'occulter les découvertes. Chaque fois, ou presque, que nous sommes sur le point de faire un immense pas en avant, ses responsables interviennent et il faut des décennies à l'homme pour retrouver le chemin du progrès. Il y a ainsi des inventions maudites et des secrets bien protégés que des siècles de tâtonnements seront nécessaires pour remettre à jour. Il y a des livres que gardent des menaces terrifiantes, des connaissances et des technologies soigneusement occultées, des découvertes enchaînées dans l'ombre. A l'extrême, nous affirmons que tout se passe comme si nous n'inventions jamais rien, officiellement du moins. Nous passons notre destinée d'êtres intelligents à traquer des solutions qui existent déjà, à forcer leurs ténébreux dépositaires de rendre gorge, à leur faire admettre que l'humanité mérite enfin de profiter des acquis scientifiques qu'ils s'acharnent à dissimuler.

La chaîne de la tradition

Nous utilisons couramment l'électricité depuis environ une centaine d'années. Notons tout d'abord que Thomas Edison n'invente pas grand-chose avec sa lampe à filament. Le principe est posé dès 1810 par Sir Humphrey Davy et encore perfectionné en 1840 par William Groves. Mais, malgré le besoin qu'on en avait, l'ampoule électrique ne voit vraiment le jour (ou la nuit) qu’à la fin du siècle, avec les travaux d'Edison. Certains diront que ce retard d'application généralisée d'une technique ayant duré près d'un siècle est le fait du hasard, qu'il n'y a rien de mystérieux ou d'occulte là-dedans. En ce qui concerne les récits datant de l'Antiquité qui parlent de lampes brûlant sans huile ni flamme, ils les taxent de légendes et nous n'avons guère d'arguments probants à leur rétorquer.

Thomas Edison dans son laboratoire

Mais comment expliquent-ils l'histoire du rabbin Ye'hiel qui vivait au temps de Saint Louis, au XIIIe siècle ? La chronique qui la rapporte est contrôlable. Il s'agit de la Chaîne de la Tradition (Guedalya ben-Yahia). Plusieurs contemporains du savant juif et du roi Très-Chrétien en font également mention et s'étonnent du mystère dont ils ne savent pas s'il faut le qualifier de démoniaque… ou le mettre sur le compte de la science d'un Kabbaliste très en avance sur son temps. Saint Louis, dont l'Histoire nous laisse un portrait suspect à bien des égards, défend le rabbin Ye'hiel dont il apprécie l'intelligence supérieure, le savoir-faire prodigieux et surtout l'honnêteté intellectuelle. Il lui permet par exemple, ainsi qu'à ses collègues, de discuter avec les docteurs de l'Université Catholique, espérant que de cette assemblée naîtrait la volonté de concilier judaïsme et chrétienté. Mais il le protége surtout contre la Sainte Inquisition qui s'intéresse de très près aux découvertes du savant juif. Il a fabriqué des automates presque aussi « intelligents » que des êtres humains lui servant de serviteurs. Sa demeure, dans le Marais, est gardée par un système qui lui permet de voir et d'entendre depuis l'intérieur, dans une sorte de miroir, les personnes qui se présentent à sa porte. On ne peut que songer à nos modernes circuits fermés de télévision. Mais le plus remarquable était sans doute une lampe qui, comme celles de Dédale et de Pythagore, éclaire « sans qu'on y voie brûler le feu ». La chronique rapporte que le rabbin a voulu la montrer au roi « et il s'y trouvait une matière lumineuse comme de l'huile. Le roi fut surpris et il le fit siéger en sa Cour ».
Ye'hiel savait-il construire une ampoule électrique et l'utiliser, cela vers le milieu du XIIIe siècle ? La chose semble attestée et, quoi qu'en disent les inquisiteurs, il n'y avait rien de magique ni de diabolique là-dedans. Le rabbin avoue lui-même être en possession de secrets qui lui viennent de ses ancêtres. Il propose même à Saint Louis de lui faire connaître ces techniques qui lui permettraient de fabriquer ce que nous appellerions des ampoules, robots et circuits de télévision. Le roi refuse, craignant de se mettre à dos la sainte et toute-puissante Inquisition. Et nous sommes portés à croire, avec d'autres historiens, qu'il reçut des consignes très précises de refuser catégoriquement cette offre technologique. De qui et dans quel but ? C'est là tout le mystère. Quoi qu'il en soit, le secret de la lampe d'Ye'hiel et de ses autres inventions merveilleuses reste bien gardé durant plus de cinq siècles !
Il n'y a pas de fumée sans feu. Sans aller encore une fois jusqu'à solliciter les textes souvent obscurs et nécessairement mythiques de l'Antiquité, on rencontre dans les chroniques de notre ère trop de mentions d'automates, de machines qui parlent et pensent par elles-mêmes, pour qu'il s'agisse toujours de pure fiction. D'ailleurs, les auteurs de notre Moyen Age, par exemple, faisaient très précisément la part, dans leurs écrits, du romanesque, de l'épique et de l'événementiel, de la narration des faits. De telles inventions ont bel et bien fonctionné des centaines d'années avant leur «découverte» officielle. Mais il y a toujours eu, sur le chemin de leurs constructeurs ou de leurs pratiques, de bonnes âmes pour les juger diaboliques, ou du moins dangereuses pour leur temps.

Les ordinateurs du pape Gerbert

Le pape Sylvestre II, connu encore sous le nom de Gerbert d'Aurillac, est l'un des plus mystérieux personnages du haut Moyen Age. Il est moine bénédictin avant de devenir archevêque de Ravenne, puis pape grâce à l'empereur Othon III… une autre individualité énigmatique du temps. Gerbert aurait fait, avant d'accéder au trône de saint Pierre, un étrange voyage vers les Indes ou plus loin encore, et en aurait ramené de prodigieux secrets. Il possède ainsi, dans son palais, une tête d'airain qui répondrait par oui ou par non aux questions posées dans une langue qu'il est seul à connaître et dont quelques contemporains ont retenu les « accents brefs et métalliques comme épées ou coutelas qui s'entrechoqueraient en écho ». La tête merveilleuse lui répond infailliblement sur tous problèmes de politique, d'économie et se montre capable de résoudre toutes les énigmes mathématiques. Migne, dans sa Patrologie latine, rapporte que selon les aveux du pape lui-même, le procédé s’avère des plus simples. Il repose sur le principe du calcul avec deux chiffres. Il s'agit en quelque sorte d'un appareil automatique assez analogue à nos machines binaires actuelles qui ont servi de base à la construction de ces grands ordinateurs en passe de dominer toute notre civilisation ! La tête « diabolique » fut détruite à la mort de Gerbert par un personnage, encore plus mystérieux que lui, qui ne le quittait presque jamais et dont on a dit qu'il était son conseiller secret. Etrangement, l'Histoire n'a pas conservé son nom.
Les restes de la tête furent mis en lieu sûr. Il existait aussi des documents, dans la bibliothèque de Sylvestre II, expliquant clairement la fabrication et le fonctionnement de la machine. Sur ces derniers, l'inconnu veille et les dissimule peut-être dans les archives secrètes de la trop célèbre bibliothèque du Vatican. Les mystères de cette dernière ne sont pas un mythe… Combien de fois, au cours des siècles, voyons-nous disparaître dans les combles vaticanes des livres, machines ou schémas dont il n'a plus été reparlé qu'avec crainte et précaution depuis !
Citons, après Bergier et Pauwels, le numéro d'octobre 1954 de ‘Computers and Automation’, une revue de cybernétique qui s'étonne qu'on ait mis des centaines d'années, presque un millénaire, pour « redécouvrir » le principe de l'ordinateur. « Il faut supposer un homme d'un savoir extraordinaire, d'une ingéniosité et d'une habileté mécaniques extraordinaires. Cette tête parlante aurait été façonnée ‘sous une certaine conjonction des étoiles qui se place exactement au moment où toutes les planètes sont en train de commencer leur course’. Il n'est question ni de passé, ni de présent, ni de futur, cette invention dépassant apparemment de loin la portée de sa rivale : le pervers ‘miroir sur le mur’ de la reine, précurseur de nos cerveaux mécaniques modernes. Il fut dit, évidemment, que Gerbert ne fut capable de produire cette machine que parce qu'il était en rapport avec le diable et lui aurait juré éternelle fidélité». D'autres partagent le secret de Gerbert, malgré les précautions prises par l'énigmatique conseiller du pape, et on trouve des « têtes qui parlent » durant tout le Moyen Age, chez les templiers par exemple. Et, parallèlement, des « messagers divins » s'empressent, dans chacun des cas, de détruire aussi vite qu'ils le peuvent les œuvres de Satan. A l'époque de Saint Louis, et du rabbin Ye'hiel, vit à Paris un grand savant que le juif eut sans doute l'occasion de rencontrer, maître Albert le Grand. Nous le connaissons surtout, aujourd'hui, pour ses Secrets merveilleux (Grand et Petit Albert) qui posent d'ailleurs un problème. Sont-ils apocryphes comme le prétendent ceux que fait sourire la naïveté de leurs recettes et de leurs théories pseudo scientifiques ? C'est possible. Mais il y aurait une autre solution dont aimait à parler un spécialiste de cryptographie, le regretté Jacques Bergier. Il se pourrait que les Secrets merveilleux, qui nous paraissent aussi naïfs, soient codés, qu'il faille les lire d'une certaine manière. Alors apparaîtrait leur sens véritable et sans doute apprendrions-nous beaucoup sur les grands mystères de l'univers. Car la magie n'a rien à voir avec la superstition facile ou la sorcellerie vulgaire. C'est une appréhension secrète du monde qui permettrait effectivement de réaliser des choses fabuleuses. Mais, là encore, tout s’est étrangement occulté… ou bien tout l'a été, ce qui est plus vraisemblable. On maintient dans l'ombre d'incroyables possibilités pour l'homme de s'imposer au monde, et à lui-même, sous d'apparentes niaiseries comme le Grand et le Petit Albert. Le code est perdu ?... à moins qu'il ne soit bien gardé.

Les secrets de Maître Albert…

Maître Albert vivait à Paris, depuis 1240, dans une maison de la rue Perdue qui aujourd'hui porte son nom (rue Maître Albert). Son enseignement passionne les étudiants qui se réunissent pour l'entendre à quelques pas de là, place Maubert. Il leur explique les Ecritures, pour ne pas avoir de problèmes avec la Sainte Inquisition, mais aussi les sciences, la physique. Il prône une méthode révolutionnaire : on ne doit rien affirmer avant de l’avoir vérifié par l'expérience. Thèse nouvelle et aberrante en un temps où on apprenait par cœur, sans les discuter, les écrits des Anciens, qu'il s'agisse ou non des pires invraisemblances. L'Eglise et l'Université s'y conformaient sous peine d’hérésie, faisant ainsi à leur insu le jeu de ces étranges gardiens du savoir qui tentent de rejeter toute innovation dans les ténèbres.
Maître Albert possédait des secrets merveilleux qui n'ont rien à voir avec les recettes délirantes de ses livres. On a gardé, en particulier, le souvenir de son androïde, un petit être artificiel qu'il aurait construit pour le seconder dans ses recherches. On a essayé de répandre le bruit qu'il ne s'agissait que d'un vulgaire automate mû par des ressorts. Mais la vérité semble avoir été bien différente. Tous les témoins racontent comment Maître Albert se servait de son invention au cours de ses travaux. Il posait des questions et l’androïde répondait. Il savait effectuer des calculs beaucoup plus vite que n'importe quel être humain et possédait une mémoire. Etait-ce une sorte de computeur auquel, par dérision ou pour ne pas effrayer ses élèves, le savant avait donné forme humaine ? C’est très probable car on retrouve dans les témoignages la notion de calcul avec deux chiffres. La machine fonctionna peu de temps. Un des disciples d'Albert, Thomas, qui deviendra le théologien bien connu saint Thomas d'Aquin, s'avisa que l'œuvre du maître ne pouvait être inspirée que de Satan. Il détruisit le merveilleux androïde à coups de bâton. Etrangement, après cette affaire, Albert fut « muté » à Cologne où on le pressa de ne plus enseigner que la théologie. S'il construisit là-bas d'autres ancêtres de nos computeurs, l'Histoire - qui est bien gardée, comme nous l'avons vu - ne le mentionne pas.

Un mystérieux abbé Trithème

Quel fut, au XVe siècle, le secret du mystérieux abbé Trithème? Jean de Heidenbefg prit ce nom lorsqu'il fonda avec deux amis, en 1480, une société secrète pour l'étude de la magie, des nombres et mathématiques. Il écrivit une œuvre étrange qui fut détruite par le feu sur ordre de l'électeur Philippe (le comte palatin Philippe II), la ‘Stéganographie’. Il n'en a jamais été conservé un exemplaire complet. Et pour cause ! Voici comment en parle son auteur lui-même : « Je peux vous assurer que cette œuvre par laquelle j'enseigne nombre de secrets et de mystères peu connus semblera à tous, encore plus aux ignorants, contenir des choses surhumaines, admirables et incroyables, attendu qu'auparavant personne n'en a jamais écrit ou parlé avant moi. Le premier livre contient et montre plus de cent façons d'écrire secrètement et sans aucune suspicion tout ce qu'on voudra et dans n'importe quelle langue connue, sans que l'on puisse en soupçonner la teneur. Dans le second livre, je traiterai de choses encore plus merveilleuses qui s'apparentent à certains moyens grâce auxquels je puis, d'une façon sûre, imposer ma volonté à quiconque saisira le sens de ma science, aussi loin soit-il, même à plus de cent lieues de moi, et cela sans qu'on puisse me soupçonner d'employer signes, figures ou caractères quelconques. »
L'abbé Trithème a-t-il inventé la radio et perfectionné le système au point de le rendre indétectable ? Il est peu probable qu'il s'agisse de la transmission d'ondes telle que nous la connaissons aujourd'hui. Son secret dispose d’un champ d'applications autrement plus vaste. Il semble avoir fait une découverte formidable permettant de transmettre des informations sans qu’elles puissent être décelées, mais aussi d'agir à distance, d'influencer, de mouvoir la matière de très loin, de résoudre des énigmes, de connaître ce qui est secret, etc. C'est du moins ce qu'il prétend dans sa préface. Si ce n'avait été qu'un vulgaire délire, pourquoi aurait-on détruit le livre ? Pourquoi les fragments qui purent en être recopiés, et pourtant difficilement utilisables, furent-ils frappés de l'interdiction de l'Eglise jusqu'en 1909 ?
Beaucoup plus tard, au XVIIe, le père Le Brun signale que l'utilisation de certains des secrets de Trithème comporte la nécessité d'un appareillage. « J'ai ouï dire plusieurs fois, écrit-il, que quelques personnes s'étaient communiqué des secrets, plus de cinquante lieues plus loin, par des aiguilles aimantées. Deux amis prenaient chacun une (sorte de) boussole, autour de laquelle étaient gravées les lettres de l'alphabet, et on prétendait qu'un des amis faisant approcher l'aiguille de quelqu'une des lettres, l'autre aiguille, quoique éloignée de plusieurs lieues, se tournait aussitôt vers la même lettre. » Le père Le Brun a expliqué les choses avec les mots qu'il avait à sa disposition : boussole, aiguille aimantée, lettres de l'alphabet, correspondance « magique » entre les sujets. Il semble plutôt à notre mentalité moderne qu'il s'agisse de quelque chose de beaucoup plus compliqué, d'un appareillage de transmission basé peut-être sur des ferrites, des transistors. Et encore, ce ne sont là que les miettes des secrets de Trithème que ces deux « amis » du XVIIIe siècle utilisaient pour correspondre sur des distances de 4 à 500 kilomètres !

L’ingénieur John Dee

Autre personnage non moins étrange que l'abbé Trithème, l'Anglais John Dee. Sans examiner véritablement les problèmes que posent ses voyages, dans d'autres dimensions par exemple, ou sa liaison avec d'étranges supérieurs inconnus, nous nous contenterons dans ce propos d'évoquer l'inventeur maudit. En ce XVIe siècle d'idées bouillonnantes et de recherches effrénées dans tous les domaines, John Dee est un scientifique et un ingénieur de tout premier ordre. Il gratifie la flotte d'Elizabeth d'Angleterre, sa protectrice, de toute une série d'inventions, de secrets de navigation et de théories nouvelles de cartographie. En fait, comme ceux dont nous avons parlé précédemment, il se passionnait surtout pour une « certaine mécanique ». Durant ses études à Cambridge, il passa maître dans la fabrication de robots qui lui valurent tout simplement d'être expulsé de cette digne université et même d'Angleterre. En Europe, il découvrit à Anvers un manuscrit sans doute incomplet de la Stéganographie de Trithème. Et pour lui, qui avait déjà percé nombre de secrets que l'on s'est jusqu'alors forcé d'interdire d'accès, ce fut une révélation éperdue. Ses recherches et expériences aboutirent le 25 mai 1581 et dépassent toutes ses expériences.
Grâce à un procédé dont il n’est resté aucune trace, il communique avec un être qu'il appelle « l'ange » faute sans doute, nous affirment les exégètes, de pouvoir le reconnaître comme un extraterrestre ou un voyageur du temps ! L'être lui remet un appareil principalement composé d'une sorte de miroir noir, d'une substance inconnue sur la terre, du moins à son époque. Le miroir se présente comme un morceau d'anthracite poli d'une certaine manière. L'ange lui explique comment, à l'aide de ce « cristal », il peut ouvrir une fenêtre sur d'autres mondes et entrer en contact avec des intelligences non humaines.
John note les conversations avec ces êtres qu’il dit se dérouler dans une langue étonnante qu’il appelle « l'énochien ». Remarquons au passage qu'il s'agit du premier langage synthétique dont nous avons connaissance. Les « non humains » lui apprirent sans doute des choses incroyables, lui dictèrent des connaissances prodigieuses, sources d'inventions révolutionnaires. Les manuscrits concernant les plus intéressants de ces contacts sont au secret au British Muséum qui n'autorise pas, depuis lors, leur consultation. Il en va de même pour le fameux miroir. Nul savant n'a encore obtenu la permission d'en analyser la structure. Encore un objet maudit...
Dans quelques confidences extérieures aux manuscrits énochiens, Dee parle de machines totalement automatiques, que l'on pourrait programmer pour faire tout le travail que les humains trouvent fastidieux. Il assure en posséder les schémas et déclare qu'il ne serait pas difficile de les construire. Mais il a peur de l'Eglise encore puissante en son temps et capable de le traîner au bûcher. Il connaît les secrets d'une machine à manipuler les rêves pour obtenir un pouvoir illimité sur les personnes. Il expose des théories mathématiques que l'on retrouva plus tard à grand-peine et dont vit actuellement toute notre science et une bonne part de notre recherche appliquée... Encore des secrets interdits...

L’étrange document Voynich

Entre 1584 et 1588, John Dee, collectionneur acharné de manuscrits étranges, offre à l'empereur Rodolphe II un texte écrit dans une langue mystérieuse que l'on appelle aujourd'hui le manuscrit Voynich, du nom d'un libraire américain qui l'acquit en 1912. Il aurait été rédigé (mais sous quelle dictée ?) au XIIIe siècle par Roger Bacon, celui qui fut l'un des pionniers de l'expérimentation scientifique et qu'on accusa de sorcellerie parce qu'il avait osé écrire que l'homme était en mesure de réaliser... le microscope, le télescope, les navires propulsés par des moteurs, les automobiles, des machines volantes... Personne n'a jamais pu décrypter ce manuscrit ou, plus exactement, le seul qui y soit parvenu a été mystérieusement réduit au silence. Il s'agit du grand spécialiste en cryptographie américain de l'entre-deux-guerres, le professeur William Romaine Newbold. Ce dernier découvrit sans doute la clé du texte écrit dans une langue synthétique qui est peut-être la même que ‘l'énochien’ de John Dee. Mais il tergiversa trop quand il s'agit de publier les résultats.
Dans une série de conférences données en 1921-22, il révèle pourtant certaines choses qui donnent à l'affaire un retentissement mondial. « J'ai vu, écrit l'auteur du Voynich, dans un miroir concave, une étoile en forme d'escargot. Elle s'est trouvée entre l'ombilic de Pégase, le bustier d'Andromède et la tête de Cassiopée... » Or, à cette époque, on n'avait pas encore découvert l'existence de la nébuleuse d'Andromède qui se trouve à l'endroit précis évoqué par l’étrange livre. Elle ne fut décelée que bien des années après la déclaration de Newbold. Quelle sorte d'appareil était donc ce « miroir concave » qui permettait de scruter des amas stellaires que nos télescopes les plus modernes ne parviennent souvent à déceler qu'avec peine ?
Et encore ne s'agit-il là que d'une révélation minime du manuscrit ! Certaines phrases imprudentes de Newbold font allusion au « secret des étoiles nouvelles », à des systèmes extraordinaires pour en capter les formidables énergies et les utiliser à des fins humaines... Nous ne sommes pas loin de nos théories les plus avancées de l'univers où il est question de novae, de quasars et des formidables ressources qu'il serait possible d'en tirer... si nous savions construire l'appareillage nécessaire. Se peut-il que le secret en soit très simple et contenu dans le manuscrit Voynich ? Pourquoi pas ?
John Dee était capable de choses que nous ne sommes pas encore en mesure de réaliser. La preuve est faite que quelqu'un ou quelque chose cherche à orienter notre savoir dans la mauvaise direction, que la plupart des grandes inventions de notre siècle, par exemple, existent depuis longtemps mais aussitôt occultées...
Le XVIe siècle n'a pas profité des découvertes de Dee et le notre n'a pas encore pu accéder au Voynich. On s'est opposé à ce que Newbold, qui paraît en avoir trouvé la clé, révèle quoi que ce soit. Des bribes lui ont échappé qui contiennent à elles seules de fantastiques perspectives. Aujourd'hui Newbold est mort et, bien que l'on ait passé au crible les documents qu'il a laissés, aucun ne donne la clé du manuscrit mystérieux.

Les ondes trop courtes de Mikhaïl Filipov

Dans la nuit du 17 au 18 octobre 1903, de mystérieux inconnus assassinent dans son laboratoire le savant russe Mikhaïl Filipov. C'était peut-être l'esprit le plus brillant de son temps. La veille de sa mort, à 45 ans, il prépare sa 301ème publication et c'est sans doute à cause de son contenu qu'il trouve la mort. La police qui s'empare de l'affaire… ne découvre bien entendu pas les criminels mais confisque tous les papiers, documents et manuscrits du savant qui brûlent peu après avec son laboratoire.
Filipov a cependant le temps d’avertir ses amis de sa découverte : il a découvert le moyen de construire un appareil pour transmettre par radio de l'énergie ! « Je peux transmettre sur un faisceau d'ondes courtes, lit-on dans une lettre, toute la force d'une explosion. L'onde explosive se transmet intégralement le long de l'onde électromagnétique porteuse, ce qui fait qu'une cartouche de dynamite explosant à Moscou peut facilement transmettre son effet jusqu'à Constantinople et plus loin... Les expériences que j'ai faites démontrent que ce phénomène peut être produit à des milliers de kilomètres de distance. L'emploi d'une telle arme dans la révolution fera que les peuples se lèveront et que les guerres vont devenir totalement impossibles... »
Au stade de cette dernière phrase, Filipov se berce de douces illusions. Il vient de mettre au point une arme fantastique, ni plus ni moins, qui va peser lourd dans les luttes d'influence qui commencent, en ce début du XXe siècle, à s'exercer à l'échelle planétaire. Gorki publie par la suite un entretien qu'il eut avec le savant et dans lequel il est question de transport d'énergie à distance pour industrialiser des pays lointains et même des planètes voisines. Mais ceux qui ont assassiné Filipov songent sans doute surtout à une application militaire. Pacifistes ou jaloux, ces mystérieux censeurs ont frappé. Et il faudra attendre notre époque pour que l'on redécouvre le moyen de créer une énergie lumineuse à partir d'une compression d'argon pour ensuite la concentrer sur faisceau laser et ainsi la transmettre, sous forme de lumière, à grande distance. Et encore le procédé n'est-il pas totalement au point, contrairement au système Filipov...

La double hélice muselée

Les tentatives de black-out d'inventions et de technologies peuvent prendre toutes les formes. En U.R.S.S. par exemple, un autodidacte fanatique et protégé de Staline, Lyssenko, lance, pour des décennies, toute la biologie, toute la génétique et presque toute la science soviétique dans l'erreur. Appuyé par des hommes politiques et le ‘Petit Père des Peuples’ en personne, il forge de toutes pièces une fausse biologie de son cru, à laquelle il est préférable d’adhérer à moins de préférer la lente extermination du goulag. Il empêche, notamment, la découverte en U.R.S.S. de la double hélice de l'A.D.N. dont les scientifiques russes sont proches en leur temps. Et si elle avait eu lieu, où n'en serait-on pas maintenant ? Sans doute serions-nous en possession aujourd'hui du secret de la vie...
A propos d'A.D.N., on aurait bien voulu étouffer la découverte du professeur James Watson, dans les années 50. A croire que cela gêne prodigieusement ‘certains’ que nous avancions dans le secret de la vie. Lorsque des fragments du Livre la Double Hélice - racontant l'histoire de la découverte qui, il est vrai, bouscule un peu la tranquillité hypocrite de la science - paraissent dans Atlantic Monthly, l'affolement règne immédiatement. Aucun éditeur important ne veut éditer le manuscrit complet alors que tout le monde est persuadé que c'est, sans doute, la découverte du siècle. Aucun chroniqueur scientifique n'accepte d'en parler dans ses colonnes. Et pour cause ! Le monde de la science est singulièrement mis à mal dans l'affaire. Il est surtout décrit tel qu'il est, loin de l'image que s'en fait un grand public qu'on entretient dans le respect. « Un ramassis de crétins et d'ambitieux prêts à toutes les compromissions », voici les propres termes de Watson... Un monde que l'on manipule avec la politique, l'argent ou la menace. Un monde qui n'hésite pas à occulter les plus grandes découvertes quand elles le dérangent ou - Watson insiste là-dessus - quand passe la consigne de le faire...
La question se pose. Qui est à l'origine de cette loi du secret ? La simple mesquinerie de certains qui ne veulent pas perdre leur acquis en voyant déferler des innovations reléguant leurs propres « certitudes » au rayon des antiquités ? C’est loin d’être suffisant pour mettre en jeu des opérations de black-out d'une envergure parfois internationale. On utilisera plutôt cette mauvaise foi pour mener à bien ces campagnes, mais les directives sembleraient venir de bien plus loin, de bien plus haut...
Sur ce genre de sujet, Bergier parle d'hommes en noir qui seraient des sortes de veilleurs à la solde d'une organisation secrète contrôlant notre destinée universelle. Nous n'aurions l'autorisation de découvrir quelque chose qu'à certains moments, quand cette découverte sert justement les desseins de ces supérieurs inconnus. De fait, ils nous protégeraient de nos erreurs possibles, des dangers nous guettant au moment de manipuler des techniques qui ont déjà mené, par le passé, la terre à la catastrophe. Dans ce cas, pourquoi favorisent-ils parfois les guerres et les hécatombes ? On nous dit qu'ils ont un plan à long terme pour mener l'humanité au meilleur des mondes. Peut-être, mais alors même les plus intelligents et les plus puissants d'entre nous ne sont que de pauvres marionnettes...

Science Magique

Contrairement à ce que l'on a prétendu, des recherches magiques furent conduites en Italie fasciste sous l'égide des conseillers occultes du Duce. L'une des expériences consiste alors à concentrer, à l'aide d'un télescope spécial, la lumière provenant d'une étoile sur de l'eau pure. On obtient ainsi l'eau-Sirius, l'eau-Antarès, l'eau-Aldébaran. « Il fallait ensuite cristalliser dans cette eau des substances particulièrement sensibles aux effets météorologiques et cosmiques comme par exemple le nitrate d'uranil... ». Les sels ainsi cristallisés dans de l'eau exposée à la lumière des étoiles forment des sortes de groupements tout à fait insolites. Ils ressemblent singulièrement par exemple aux symboles ésotériques des étoiles dont on capte la lumière ! Ce n'est sans doute qu'un des aspects de l'expérience mais n'y a-t-il pas là de fantastiques questions à se poser sur les rapports de la science actuelle et de la magie millénaire ? Et surtout à propos de connaissances vieilles comme le monde, occultées sous le voile de ce que l'on appelle, avec mépris, fausse science ou superstitions...

Léonard… voyageur du temps

Enigme dans toute sa personnalité, Léonard de Vinci est lui aussi un inventeur maudit. Ses manuscrits regorgent de projets parfaitement réalisables mais dont la fabrication, pourtant évidente, dut attendre des siècles : l'aéroplane, le parachute, le sous-marin, le scaphandre, le char d'assaut, l'aéroglisseur... Et cette liste est encore loin d'être exhaustive !
Que dire de plus de ses découvertes en chimie, anatomie, de la singulière intuition qui était la sienne à propos des mathématiques... Léonard venait-il du futur, comme cela a été prétendu, ou était-il en contact avec d'autres êtres qui lui dictèrent des connaissances et schémas qu'un homme de son temps ne pouvait logiquement pas concevoir. Notre propos n'est pas de discuter ce mystère mais de remarquer combien il fut un précurseur méconnu en mille domaines.
Il est d'ailleurs incontestable que, de son propre chef, ou sous certaines influences, il dut détruire de nombreux projets qui auraient pu être dangereux pour l'humanité. Dangereux ou trop féconds, cela dépend de l'utilisation qu'on en eût fait...

Cromwell, le photographe

La photographie est-elle une technique que l'on connaissait et que certains utilisaient secrètement à l'époque de Cromwell ? Il semble que le beau-frère de ce dernier, un certain Thurloe, chef de la police secrète, l'ait employée couramment dans son cabinet noir. Ne donne-t-il pas au chef de l'Etat, nous affirment les chroniqueurs du temps, des reproductions exactes jusque dans les taches d'encre ou de sueur et les plis du papier des lettres dont il désire percer le secret ? Photographie ou technique analogue, nous ne possédons pas encore d'appareil qui nous assure de tels précis résultats...

Le livre de Thot ou la science perdue

Toutes les traditions s’accordent à dire que le livre fondamental de la Connaissance fut écrit par Thot (identifié par la suite à Hermès). Les Egyptiens en firent un dieu, inventeur de l'écriture et scribe du Pays des Morts. Mais il s'agit sans doute d'un homme peut-être rescapé d'une civilisation engloutie qui enferma l'essentiel de son savoir dans un document à l'étonnante destinée.
On brûla le Livre de Thot à plusieurs reprises au cours de l'histoire de l'Egypte ancienne, mais sa disparition ne fut que provisoire puisqu'on le retrouve toujours, jusqu'au premier siècle de notre ère. Le plus curieux est que chaque fois que quelqu'un, magicien ou autre, prétend être en sa possession, un regrettable accident interrompt tristement sa carrière... Que contiendrait donc ce livre ? Il s’agirait de prodigieuses révélations, si l'on en croit les auteurs qui en ont parlé. « Nos ancêtres avaient découvert l'art de créer des dieux, est-il dit dans l’Asclepius. Ils fabriquèrent des statues et parce qu'ils ne savaient pas créer des âmes, ils appelèrent les esprits des démons et des anges et les introduisirent grâce au mystère sacré dans les images des dieux, de sorte que ces statues ont reçu le pouvoir d'exercer le bien et le mal. » Encore d'étranges automates donc, et toujours cette notion de diables, d'anges qui rappellent les aventures de John Dee et des extraterrestres...
C. Daly King, considéré à juste titre ‘comme un auteur sérieux’, pense que le Livre de Thot circule encore et véhicule de prodigieuses connaissances interdites, ainsi que des secrets pour fabriquer d'incroyables machines. Il décrit cette science que l'Egypte a sans doute héritée d'Atlantide dont la « spécialité était la connaissance objective, réelle, de l'univers réel... ». Il explicite en particulier, et entre autres, les secrets des « miroirs »… d’étranges appareils qu'il nous faut bien nommer ainsi, faute d'en savoir plus, et qui autorisent toutes les merveilles. Et, encore une fois, il y est question d'automates, d'androïdes et de création de la vie...
Toujours cette référence à des techniques que nous sommes péniblement en train de redécouvrir et qui existeraient depuis des millénaires, soigneusement cachées par des veilleurs inconnus...
On dit encore que le Tarot serait une adaptation du livre sous forme d'énigmes et de symboles aussi anciens que l'homme. Nous n'en savons interpréter que des bribes, à usage divinatoire par exemple, mais l'essentiel est là, devant nos yeux aveugles... ou aveuglés.

 



16/01/2010
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