Paranovni - Sciences Parallèles

Le Caucase est une pétaudière,  des Balkans à la puissance 100 !

A la chute de l'Empire Soviétique, alors que des pans entier de ce dernier s'en détachaient, comme l'Ukraine et le Kazakhstan, les peuples qui composaient cette mosaïque caucasienne espéraient en faire autant et prendre en main leur destin. Las, le Kremlin conscient de l'importance stratégique de la région ne voulut rien entendre et ce fut, en Tchéchénie, la guerre d'indépendance que les Tchéthènes perdirent face aux blindés russes.

Il se produisit alors ce qu'il se passe toujours dans des situations semblables: la résistance par la terreur. 

Mais toute résistance a un prix, et, bien vite, les résistants durent demander de l'aide « ailleurs », c'est-à-dire à ceux qui étaient disposés à financer leurs actions. Et toute aide à un prix, et le prix fut l'adhésion aux dogmes les plus stricts de l'islam pour ce peuple qui, à l'islam, n'avait qu'un rapport lointain et très peu cultuel.

Ce furent, ne le cachons pas, des pays du golfe qui délièrent leur bourse. Tout le monde le sait, et le département d'Etat américain le premier. D'une part, cela ne le gênait pas trop, tant tout ce qui pouvait affaiblir la puissance de la nouvelle Russie servait les intérêts américains; de l'autre, il ne s'embarassait pas trop de la contradiction à laisser supporter le terrorisme par des Etats qui, ouvertement, sont ses alliés. La logique, nous le savons tous, n'a pas toujours droit de cité dans l'action politique.

Mais ce petit jeu est celui de l'apprenti-sorcier. 

Aussi longtemps que la Russie ne prendra pas en compte les spécificités caucasiennes, aussi longtemps qu'elle réprimera avec la brutalité sauvage qui est la sienne les aspirations de ce peuple, rien ne sera résolu. Les chars, l'électronique, les menaces ne viennent jamais à bout de peuples désespérés.

Les attentats de Moscou, qui comme tous les attentats de ce type, relèvent du nihilisme, doivent être analysés avec prudence.

Ils peuvent, c'est une hypothèse qui a été confortée par le passé, être le fait des services secrets russes eux-mêmes. Le FSB (l'ex-KGB) est un Etat dans l'Etat, et ses méthodes ne s'embarassent guère d'humanisme. Ils peuvent parfaitement servir de prétexte à une nouvelle répression cruelle dans la région.

Et si elle prend force et vigueur dans les semaines qui suivent, elle conforterait la thèse de la mise en scène.

Il n'y a pas que Bush pour avoir des idées pareilles.