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Compagnons invisibles ou Anges gardiens

N'avez-vous jamais été en proie à ce sentiment ineffable d'une présence à vos côtés alors que, de toute évidence, vous êtes tout(e) seul(e) et isolé(e) ? Non ! Alors ce texte vous aidera à ne pas paniquer, le cas échéant. Vous n'êtes ni le premier ni le dernier en la circonstance à meubler votre solitude dans la compagnie d'entités venues d'ailleurs.

Tout d'abord abordons le sujet des êtres qui visitent les enfants et demeurent inaperçus aux parents, aux frères et soeurs et aux autres.
 Les enfants seuls ont souvent tendance à peupler leur intimité de compagnons avec lesquels ils s'entretiennent, échangent, communiquent, voire jouent à la poursuite, exactement comme s'il s'agissait d'êtres réels. Les adultes, quelque peu frustrés d'être exclus de ces plaisirs solitaires, mettent cela sur le compte de l'imagination débordante de leurs rejetons, de la manie du "comme si", de la tendance à l'affabulation.
 Devant la multiplication de ces "compagnies" enfantines, les parapsychologues se sont demandés si elles ne provenaient pas du fait que les enfants disposent de capacités psychiques qui s'émoussent avec l'âge. Leur esprit intact, non encore pollué par la vision matérialiste des choses, leur donnerait accès à une réalité autre qui leur échappera plus tard. En tout cas, maints exemples de compagnies invisibles sont plutôt troublants à cause de certains détails qui les placent bien au-delà de simples fantasmagories.

Quelques exemples

"Nous vivons avec lui comme avec un second enfant", déclarait la grand-mère d'une très jeune néo-zélandaise à propos du compagnon occulte et irréel qui accompagne l'enfant partout et qu'elle a, elle-même, surnommé David. Et d'ajouter : "Des adultes peuvent être soupçonnés de romancer mais pas une petite fille de trois ans !"
 Un médecin de Denver cite la cas d'une fillette de 2 ans et demi qui avait l'habitude d'engager une conversation à sens unique avec un interlocuteur invisible qu'elle nommait "Oncle Joe". Un soir, un chien s'introduisit dans la maison, suite au retour du travail du père. L'animal explora la pièce comme tout chien qui se respecte et s'approcha de la chaise où "Oncle Joe" était supposé être assis. Soudain effrayé, l'animal se mit à ramper à reculons et partit queue basse pour ne plus jamais revenir. Les enfants et les chiens verraient-ils les mêmes choses?
 Sir Arthur Conan Doyle donna du crédit au phénomène en soulignant que "les enfants rapportent voir ces êtres plus fréquemment que les grandes personnes". Tout le monde ne semble pas fréquenté pareillement par ces "compagnons" ou du moins avoir le pouvoir d'en tirer des informations qui nous stupéfient entités psychoïdes ou défuntes?
 "Quand j'étais petite, explique la grande médium américaine Eileen Garrett, j'avais deux compagnons secrets qui faisaient que je n'étais jamais seule : un garçon et une fille. La première fois que je les vis, j'avais environ 4 ans. Nous communiquions librement ensemble mais sans prononcer le moindre mot. Parfois, ils restaient là pendant des heures, d'autres demeuraient seulement un temps très court. Soudain, je réalisais leur présence et, tout aussi brusquement, ils n'étaient plus là. Eux ne vieillissaient jamais..."
 C'est ainsi que certains futurs percipients semblent avoir la faculté de personnaliser leurs compagnons invisibles, en accueillant de récents désincarnés.
 Une maman observant son enfant qui parlait tout seul réalisa que ce n'était ni à elle ni à lui-même qu'il s'adressait. Quand elle lui demanda qui était son interlocutrice, elle s'entendit répondre que c'était la "Dame", laquelle se révéla être reconnue comme un médium célèbre justement décédé ce jour-là
 Le Dr Louisa Rhine raconte qu'un enfant de deux ans se mit à avoir un ami invisible (un "Monsieur") lorsque ses parents s'installèrent dans un cottage du New Jersey qu'ils avaient loué pour l'été. Cela dura pendant tout le séjour et les parents étaient si inquiets qu'ils s'en ouvrirent à la femme propriétaire, laquelle indiqua que la chambre de l'enfant était celle où était décédé son mari un an plus tôt...

Une bien belle histoire

Voici un exemple extraordinaire publié par le Toronto Star du 16 juin 1989 et rapporté par le père de la jeune Elizabeth Atkins. "Comme de nombreux enfants, Elizabeth avait, toute petite, des compagnons de jeu imaginaires. Elle organisait des thés chaque après-midi et engageait avec eux des conversations animées mais à sens unique, notamment avec son invisible "Betty Louty". La famille ne connaissait personne de ce nom et s'étonnait que l'enfant ait pensé à l'inventer. Elizabeth ne pouvait elle-même fournir aucune information sur ladite Betty Louty, sinon qu'elle avait vécu "ily a bien longtemps".
 "Plusieurs années plus tard, la famille partit en vacances en Jamaïque et durant une visite à un fameux magasin d'objets en paille à Kingston, Elizabeth et sa plus grande soeur voulurent qu'on leur achète une de ces poupées faites main, traditionnelles de l'endroit. L'aînée choisit un spécimen qui se trouvait très accessible dans la boutique mais pas Elizabeth. Elle se déplaça de rayon en rayon jusqu'à finalement fixer son choix sur une poupée située dans le coin le plus éloigné du présentoir supérieur. "Prends-en une plus près, lui suggérai-je. Elles sont toutes pareilles!"
 "Mais Elizabeth insista et le vendeuse concéda qu'au contraire toutes étaient différentes. "Chacune est signée par la personne qui l'a fabriquée, révéla-t-elle, et celle-ci a été confectionnée uniquement pour vous, darling, ajouta-t-elle de bonne grâce. D'autant que cette fabricante n'en fait plus"
 "Je sais qu'elle est spéciale, déclara Elizabeth de façon surprenante et j'en prendrai grand soin."
 "Elle le fit effectivement. Dormit avec, ne s'en sépara plus et ne put supporter que la poupée soit hors de sa vue. Quelque temps plus tard, je me souvins que la vieille marchande de poupées nous avait dit que chaque exemplaire était marqué au nom de celle qui l'avait confectionnée. Je trouvai donc celui-ci à l'intérieur de sa jupe. Il y avait, en effet, une signature; c'était "Betty Louty"!

Autres compagnons

Après les enfants esseulés, en manque de partenaires ludiques, quelles sont les catégories de gens qui rapportent le plus fréquemment une expérience de "compagnons invisibles"? Ce sont les veuves et, dans un autre registre, les aviateurs et les alpinistes...
 Une étude effectuée en 1988 par la revue Omega a cherché à déterminer si certains facteurs sociaux, psychologiques, comportementaux, ne permettent pas de distinguer la proportion non négligeable des veuves (plus de 15 %) qui disent avoir ressenti la présence de leur défunt mari autour d'elles après le décès de celui-ci. La sélection de 14 critères chez 294 veuves de l'Arizona impliquées dans ce type d'expérience a permis de prédire 67,3 % des cas enregistrés.
 Le Dr Dewi Rees, qui interviewa 300 veuves dans la même situation, exclut toute incidence hallucinatoire avec, cependant, un processus d'externalisation manifeste. Le caractère spontané en est toujours souligné.

L'impression de présence

On sait depuis longtemps que les gens affligés, endeuillés, par la mort d'un proche, sont sujets, assez souvent, à un sentiment qui leur donne à penser que l'être cher est là, tout près d'eux. Et ils savent intuitivement qu'il s'agit du mort qui les a quitté plus ou moins récemment. Cela se passe généralement dans la maison même du disparu ou, tout au moins, à un endroit qu'il fréquentait de son vivant : son fauteuil, le bord du lit conjugal...
 Dans ses "Principes de psychologie", publiés en 1890, William James, le philosophe américain, écrivait : "Ce sentiment est un état d'esprit extrêmement défini et positif, couplé à une croyance en la réalité de son objet aussi forte qu'une sensation directe la donnerait". J'emprunte au livre récent de mes amis américains Bill et Judy Guggenheim, intitulé "Hello from heaven !" (Hello depuis le ciel !), le cas de Lynn, une coiffeuse de Floride qui eut ce type d'expérience deux jours après que son compagnon, Fred, fut emporté par une crise cardiaque. "Un après-midi, j'arrosais des plantes sur le porche. Fred, comme moi, les adorait. J'arrivai auprès d'un pot qui signifiait beaucoup pour lui ; or il ne cessait de dépérir. Alors que je me tenais là, j'eus la sensation très, très forte que Fred se trouvait derrière moi. J'avais l'impression que je le cognerais si je me mettais à reculer. J'en fus envahie d'un tel sentiment de joie que j'en éclatai de rire !"
 On retrouve bien là, à un siècle de distance, l'exacte description de James.

Parfois en différé

Bizarrement, ce sentiment de présence ne se produit pas toujours juste après le décès, quand le traumatisme du deuil est encore à vif (on parle d'une réaction psychique de désespoir). Parfois plus de 20 ans peuvent s'être écoulés. C'est ainsi qu'une veuve, après 26 ans, sent que son mari est à côté d'elle au cours d'une messe au moment d'un cantique. La sensation revêt quelquefois une telle intensité, un tel réalisme, qu'elle pousse aux larmes. Ou bien à s'adresser spontanément à l'entité qu'on sait là intuitivement. Et une conversation peut s'engager !
 L'impression de présence peut s'accompagner d'une expérience auditive (voix du défunt disant à sa femme : "Prends bien soin de notre fille !" ou musique associée à lui) ou bien tactile (pression d'un bras réconfortant, geste de consolation). Dans certains cas, la sensation de présence est rapportée par plusieurs personnes simultanément. Toute la panoplie des liens de parenté a été enregistrée mais du mari à la veuve surtout.

En situation de stress

Il semble que d'autres conditions de stress que le veuvage puissent enfanter des compagnons invisibles : l'armée. Exemple du commandant Soker, qui, évadé en 1916 d'une prison en Turquie, en compagnie de deux camarades, fut persuadé qu'ils étaient quatre et non trois durant tout le trajet qui les mena vers la Méditerranée. En comparant leurs notes, après coup, ils constatèrent qu'ils avaient, tous les trois, ressenti la présence d'un quatrième homme.
 Les aviateurs paraissent aussi enclin à se doter inconsciemment, en vol, de compagnons invisibles. Edith Folk-Stearn a écrit : "Je n'ai jamais volé seule. Mon copilote m'accompagnait. Jamais le même. Et en cas de grand danger, c'est lui qui prenait les commandes et me ramenait saine et sauve ". Inutile de dire qu'elle volait en solo.

Et en montagne

La solitude en plein air et l'altitude sont aussi des facteurs déclenchant l'expérience de présence invisible. L'alpiniste Nick Estcourt, marchant entre le camp 4 et le camp 5 sur le versant de l'Everest, réalisa qu'il n'était pas seul.
 "Là-bas, en contrebas, affirma-t-il, à 200 mètres, bien net sur la neige, une silhouette me suivait qui disparut ensuite ". Estcourt trouva la mort, en 1978, lors d'une avalanche.
 Le cas de l'explorateur polaire Shackleton, rapporté dans son livre "Sud", est resté fameux. Lui et son compagnon eurent, tous les deux, l'expérience d'un "troisième de cordée extra" alors qu'ils traversaient les dangereuses montagnes de la Géorgie.
 L'ascensionniste Frank Smythe, dans ses mémoires, décrit comment, en 1933, seul sur l'Everest abandonné par son compagnon réel qui avait rebroussé chemin, il tendit un peu de nourriture à un compagnon invisible qui l'accompagnait avant de réaliser la vanité de son geste ! " Au moment où je me retrouvai seul, écrit-il, j'eus le sentiment qu'il y avait quand même quelqu'un avec moi ".
 Mais il est un autre type de rencontre : celles avec soi-même !


19/05/2010
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