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Hénné . Tatouages dangereux

Cet art se propage désormais à travers le monde et il devient accessible à toutes et à tous. Contrairement au tatouage traditionnel, celui-ci est temporaire (environ trois semaines) et non douloureux.
Mais le choix des motifs n’en reste pas moins aussi varié : tribales, chinois, animaux, fantaisies, symboles, ethniques, œuvres d’art, halloween, polynésiens, dragons etc.

Le henné en lui même est inoffensif. Mais utilisé pur, il est d’une teinte marron ou orange et les tatoueurs choisissent parfois de renforcer sa teinte et sa fixation sur la peau en ajoutant à leur mélange du paraphénylène diamine (PPD). C’est ce que l’on appelle le “henné noir”.
Le PPD peut provoquer des allergies retardées avec apparition, 15 jours après le tatouage, d’un eczéma reproduisant le motif du dessin tracé au henné.
Plus grave, cette allergie peut conduire à long terme à une hyper sensibilisation à vie, effet gênant car le paraphénylène diamine se trouve dans de nombreux colorants.

Il faut donc se méfier des tatouages au henné paraissant trop noir, et préférer absolument les teintes marron et orangées.

photo henné

Voici le communiqué officiel de l’afssaps sur les dangers des tatouages à l’hénné :

Les tatouages noirs temporaires sont le plus souvent proposés aux vacanciers sur les plages, dans les centres de vacances ou sur les marchés et rencontrent beaucoup de succès, car leur coloration noire est plus appréciée que la teinte habituelle du henné qui varie du brun à l’orange.

Depuis 3 ans, les dermatologues et allergologues signalent à l’Afssaps des cas d’eczéma de contact (eczéma allergique) qui surviennent dans un délai de quelques jours à quelques semaines après la réalisation de tatouages éphémères pratiqués avec du henné contenant de la paraphénylènediamine (PPD). Cette substance est ajoutée illégalement au henné afin de donner une couleur noire aux tatouages et d’augmenter leur longévité. La PPD est une substance autorisée dans les produits cosmétiques, uniquement dans les teintures capillaires, à une concentration ne pouvant excéder 6%. Cette substance est également utilisée pour colorer les textiles notamment.

Le système de cosmétovigilance de l’Afssaps rapporte 8 déclarations d’effets indésirables survenus avec des tatouages éphémères à base de henné en 2004, 9 en 2005 et 16 en 2006. Compte tenu du caractère récent de ce dispositif, ces chiffres sont vraisemblablement en dessous du nombre réel de cas d’eczémas constatés. Ces derniers peuvent entraîner des réactions violentes, nécessitant parfois une intervention médicale urgente voire une hospitalisation. Ils peuvent être limités à la zone tatouée ou s’étendre à la zone avoisinante voire à tout le corps. Ces réactions peuvent également conduire à une polysensibilisation, notamment à des caoutchoucs, des colorants vestimentaires et à des teintures capillaires et empêcher la pratique de certaines professions comme celle de coiffeur par exemple. Ces sensibilisations sont de plus en plus préoccupantes, parce qu’elles affectent principalement des enfants ou des adolescents et sont susceptibles d’avoir des incidences dans leur vie quotidienne et/ou professionnelle. En dernier lieu, il est utile de rappeler que l’induction de sensibilisation a un caractère irréversible.

Compte tenu des cas d’eczéma allergique signalés, des difficultés de contrôle du circuit de distribution des produits et des lieux de réalisation des tatouages, l’Afssaps met en garde contre les risques et déconseille la réalisation de tatouage noir temporaire au henné.

L’Afssaps va s’adresser aux professionnels de santé, afin qu’ils informent leurs patients sur les risques liés à ces tatouages et qu’ils puissent identifier une éventuelle allergie à une substance colorante autre que la PPD liée à la réalisation d’un tatouage éphémère noir. Par ailleurs, une affichette illustrant les risques inhérents à la réalisation de ce type de tatouages va être diffusée pour informer le public.

L’Afssaps rappelle que toute réaction cutanée faisant suite à l’utilisation d’un produit cosmétique doit être signalée à un professionnel de santé.

La Belgique met également en garde ses concitoyens contre les tatouages temporaires au henné noir. Car certains ajoutent à la poudre végétale, très utilisée en Afrique du Nord, du para-phénylènediamine. Une fois exposée à cette substance très allergisante, la peau peut développer, là où elle a été tatouée, des réactions telles que des « démangeaisons et autres rougeurs ». Une hypersensibilité irréversible.

C’est quoi la paraphénylène diamine (PPD) ?

C’est un produit chimique toxique très puissant qui peut avoir des conséquences très graves », poursuit Martine Mostin, qui note que son ajout au henné n’est pas systématique. « Les premiers symptômes apparaissent en général lorsque le motif initial du henné s’est pratiquement estompé, quelque deux semaines après son application. Les premières plaintes sont des démangeaisons, une douleur minime ou une sensation de brûlure, une rougeur, une tuméfaction, éventuellement la formation de cloques.
Le relief suit souvent exactement le dessin initial. Si l’éruption n’est pas soignée à ce stade, des infections supplémentaires peuvent survenir », précise dans un article Karen Neyens, du service de dermatologie de l’Université de Louvain. (Source : Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé française Afssaps)




07/08/2011
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