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L' Enzyme PEPCK . Un stimulant musculaire extraordinaire .

 

PEPCK-C enzyme - [ Traduire cette page

 

 

Des souris détonantes


Des souris ont vu leurs performances physiques s'accroître très nettement : le gène d'une enzyme impliquée dans la synthèse du glucose et du glycol avait été modifié.


Jouant malgré eux aux apprentis sorciers, des chercheurs américains ont créé une souris rivale de Speedy Gonzales, capable de courir plus vite et beaucoup plus longtemps que toutes les souris connues. Le phénomène laisse perplexe. Retour sur image. A l'origine, Richard Hanson et son équipe de l'université de Cleveland étudient l'enzyme qui permet au foie de fabriquer le glucose sanguin, carburant de toutes les cellules de l'organisme. Les chercheurs décident de faire exprimer cette enzyme, la PEPCK (phosphoénolpyruvate carboxykinase), dans tous les muscles squelettiques de souris transgéniques : leur métabolisme musculaire est activé, mais ranimai est aussi complètement transformé.
Dès les premières semaines, les souris, beaucoup plus actives, grignotent bien plus que leurs congénères sans pour autant grossir. Au contraire, elles sont deux fois plus légères et peuvent galoper allègrement plus de quatre heures sur un tapis roulant là où les autres s'affalent au bout de dix minutes. Après l'effort, leur sang n'a pas de trace d'acide lactique, ce déchet du glucose qui signe la fatigue musculaire : il a été recyclé grâce à la PEPCK, pensent les chercheurs. Mieux, l'enzyme permettrait aussi la synthèse d'acide gras dans leurs muscles où, présents en masse, ils sont une autre source d'énergie. En cage, les souris sont toujours très actives, et plus agressives aussi. Vieillissent-elles plus vite ? Bien au contraire, elles restent les seules à courir aussi vite à 18 mois passés, âge déjà vénérable pour des souris, et peuvent encore procréer à 21 mois, soit deux fois plus longtemps que la normale. Autant d'effets imprévus qui offrent aux chercheurs la possibilité de mieux comprendre les liens fascinants existant chez les mammifères entre métabolisme énergétique, longévité et comportement.

www.jbc.org/cgi/content/full/M706127200/DC1

 

Pierre Kaldy
Sciences et Avenir



17/02/2010
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