John Lilly . Le caisson d' isolation sensoriel
Dans le film " Minority Report " , on voit trois être qui plongés dans l' eau permettent de faire apparaitre le futur sur un écran qu' anime " Tom Cruise " . Voir lien suivant .
Jusque là , nous sommes plongés dans une vision de science fiction . Mais avec l' invention du caisson d' isolation sensoriel , la réalité rejoint parfois la fiction .
John Lilly qui en avait été l' inventeur passé des heures entières plongés dans l' eau .
Dans certaines conditions , il expliquait qu' il se dédoublait astralement parlant et se permettait de voyager en survolant son quartier . Par la suite ses voyages allaient beaucoup plus loin .
Dans un état de dedoublement astral , on peut même visiter certaines sphères temporelles ou seraient enregistrés le futur . Du moin certains scenarios de notre avenir . Voir lien suivant .
Mondes Parallèles . La terre possèderait ses doubles (BM7)
Dans le film " Minority Report " , les êtres qui voyaient le futur étaient plongés dans un bassin d' eau . C' était l' equivalent du caisson d' isolation sensoriel .
CLES : La vertigineuse glissade de John Lilly sur l'échelle du Soi ...
l' integralité du texte ci - dessous se trouve sur le lien ci - dessus .
Dans les années 50, le Dr John Lilly avait dirigé la Section d’intégration corticale du Laboratoire de neurophysiologie de l’Institut national de la santé mentale des Etats-Unis, avant de partir dans une maison amphibie, créée par la Navy dans les îles Vierges, pour tenter d’enseigner l’anglais à de jeunes dauphins ! Cela servit de canevas à “ Un Animal doué de raison ”, le roman de Robert Merle. Mais les vrais dauphins ne parlèrent jamais une langue humaine. Du coup, John Lilly abandonna cette recherche pendant quinze ans et se tourna vers l’étude de la conscience humaine... Il se trouve que John était aussi l’inventeur du caisson à isolation sensorielle au début des années 50. Il décida alors d’utiliser cet étrange véhicule sous LSD - pour effectuer des "voyages intérieurs" faramineux...
Au début de l’exploration, il s’agit encore d’un neurologue hyperrationnel et froid, habité par l’ambition démesurée de comprendre l’interface cerveau/esprit. En bon cartésien, il ne fait confiance à aucun a priori théorique et veut tout ré-expérimenter lui-même.
Est-ce possible ?
"Essayons, propose-t-il en 1953, de nous libérer un instant de tout contexte, de toute pression sociale. Imaginons une période de vacances où tout souci d’intendance serait pris en charge et tout besoin physique immédiatement satisfait. Imaginons-nous immergés dans le silence et l’obscurité, libérés même de la pesanteur. Qu’adviendrait-il de nous et de notre conscience ?" La thèse qui prévaut à l’époque est que la vigilance d’un individu se nourrit en permanence d’in-puts sensoriels arrivant du dehors. Privé de toutes sensations, vous tomberiez illico dans le sommeil. Expérimentalement, le "Je pense donc je suis" de Descartes serait donc impossible à vérifier à l’état pur. "Expérimentons cette impossibilité", se dit John.
Ayant entendu parler de caissons remplis d’eau, dans lesquels on testait pendant la seconde Guerre Mondiale la résistance des plongeurs de combat, il s’en procure un et y passe immédiatement plusieurs heures, flottant tout nu dans le noir total.
Il s’agit d’une sorte de citerne de deux mètres de haut et d’un mètre cinquante de diamètre, fermée comme une cocotte-minute, où le cobaye respire grâce à un masque relié à une pompe à air. Ce masque est assez inconfortable. Après en avoir testé des dizaines de modèles, notre Descartes américain finit par mettre au point un système moins contraignant, le fameux caisson Samadhi, où le corps flotte horizontalement, sans masque, dans une solution d’eau à 34°C, saturée de chlorure de magnésium, ou sel d’Epsom.
Quelle que soit la forme du caisson, l’essentiel émerge dés les premières minutes de la première séance : mise en état d’isolation sensorielle, la conscience humaine, loin de s’éteindre dans le sommeil comme le prévoit la théorie comportementaliste, redouble d’intensité et d’acuité. On dirait qu’elle profite de l’économie réalisée par l’organisme - qui n’a plus à se soucier de conserver chaleur et équilibre, ni de trier les milliards de données enregistrées à chaque seconde par tous ses sens - pour déballer de ses tiroirs inconscients un énorme matériel. Jamais John n’a connu pareille concentration, pareille attention, pareille présence au monde. Face à lui il n’y a d’abord que l’écran noir de son esprit curieux. Evidemment, très vite, l’écran se couvre d’images. Mieux, l’écran disparait, laissant place à des paysages imaginaires que John s’en va explorer à tire d’aile. Exactement le même genre de cinéma surréaliste que l’on se joue parfois, involontairement, le soir avant de s’endormir.
Mais là, pas de sommeil. Et le "cinéma surréaliste" est une netteté impressionnante.
Parfois, John a littéralement l’impression de sortir de son corps et de survoler, tantôt le quartier où il habite, tantôt le monde de son enfance, tantôt la mise en scène de ses fantasmes névrotiques, tantôt des planètes fantastiques dont il ne parvient pas à s’expliquer l’origine.
Caisson d' isolation sensoriel
En 1954, John Cunningham Lilly (né le 6 janvier 1915 est un médecin, psychothérapeute et écrivain étasunien, mort le 30 septembre 2001), chercheur au National Institute of Mental Health, a créé le caisson d’isolation sensorielle tel qu’il est connu aujourd’hui et dans lequel un individu peut s’allonger dans une solution saline à la température du corps. Aucun stimulus extérieur ne vient solliciter les sens : pas de lumière, pas de son, et une diminution de la sensation de pesanteur.
Alors que les premières recherches à l’ Université McGill avaient conclu à la nécessité de l’organisme d’être soumis à des stimulations (puisque la plupart des sujets n’avaient pas pu tenir dans des conditions d’isolation sensorielle plus de 3 ou 4 jours), Lilly concluait au contraire que le caisson accroissait l’expérience sensorielle sans intervention extérieure.
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