Le décryptage des Génomes . L' Homme Chlorophyle .
Mais attention aux apprentis sorciers . L' homme Chlorophyle n' existe pas encore . La génomique pourrait le crée théoriquement parlant .
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En une décennie, la biologie vient de connaître une des plus importantes révolutions de son histoire : celle du décryptage des génomes. Depuis les années '50, on savait que le patrimoine génétique de tous les êtres vivants était constitué d'acide désoxyribonucléique (ADN), cette molécule géante en forme de double hélice qui constitue les chromosomes. L'ADN porte l'information nécessaire à la synthèse de toutes les protéines, ces briques chimiques qui construisent les êtres vivants. Dès les premiers balbutiements de la biologie moléculaire, on a compris que chaque protéine était codée par un gène : une longue suite de quatre lettres chimiques – la séquence de nucléotides – dont est constitué l'ADN.
Mais déchiffrer ce texte écrit en un alphabet aussi "rudimentaire" restait une tâche immense. Il fallut ainsi plusieurs années de travail au britannique Frederic Sanger pour réaliser, en 1977, le premier décryptage de quelques milliers de nucléotides du génome d'un petit virus bactérien. Le séquençage du génome humain, avec ses 3 milliards de nucléotides, paraissait alors un objectif inaccessible.
De la génétique à la génomique
C'est pourtant cette séquence, presque achevée, qui a été publiée en juin 2000 par un consortium mondial de laboratoires - dont le centre Sanger (Royaume-Uni), qui a assuré à lui seul plus du tiers du travail. Remarquable, cet effort international a marqué le point d'orgue de la course aux génomes dont l'Europe a été le précurseur. Des groupes de recherche européens, soutenus par la Commission, se sont ainsi illustrés en décryptant le premier génome d'une cellule à noyau (la levure, en 1997), puis de la bactérie Bacillus subtilis, très importante en agro-alimentaire, et enfin de la première plante, Arabidopsis thaliana, en 2000. Aujourd'hui, plusieurs dizaines de micro-organismes, dont certaines espèces-modèles pour les biologistes comme le ver Caenorhabditis elegans, la mouche drosophile ou la souris (et, bien sûr, l'Homme) ont vu leur génome séquencé.
Les mille et une applications des génomes
Les biotechnologies constituent, dès lors, une base de connaissances, d'outils et de techniques applicables à différents secteurs (pharmacie, agro-alimentaire, chimie, protection de l'environnement, etc.). La production de médicaments a déjà recours aux technologies issues de la connaissance des génomes. L'insuline, auparavant extraite du pancréas du porc, est désormais produite en bioréacteurs, par des bactéries ou des levures dont on a modifié le patrimoine génétique pour y ajouter le gène codant pour l'insuline humaine. Ce type de procédé, qui permet de mieux satisfaire les besoins quantitatifs avec une bien meilleure garantie de qualité et de sécurité, sera bientôt au point chez les plantes, qui pourront ainsi produire des protéines thérapeutiques dans des conditions de sécurité sanitaire totales. Dans les prochaines années, ce ne seront plus des procédés, mais des produits entièrement nouveaux qui naîtront des progrès des sciences du vivant.
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